
N.D. des Laves – Eglise de Piton Sainte-Rose.
Le village de Piton-Sainte-Rose est bien connu de tous les réunionnais depuis toujours, mais surtout depuis le 8 avril 1977, date à laquelle une brèche volcanique s’ouvrit soudain, crachant les jours suivants plusieurs rivières de lave dont une rejoignit l’océan, ébouillanta des centaines de poissons et déclencha un fantastique panache de vapeur visible depuis Saint-André. La dernière coulée fut terrifiante.
En effet, le 13 avril, le magma en fusion dévala la Ravine de Bois Blanc, de Constantin, à plus de 70 km par heure, emportant et dévastant tout sur son passage. En s’épaississant et en ralentissant sa course, la coulée incandescente ne fit aucune victime mais détruisit une douzaine de cases de la localité. Tous les habitants furent bien évidemment évacués, soit au total plus de 2500 personnes. Des habitants qui vinrent, en même temps que de nombreux réunionnais, assister au spectacle de la fureur tellurique pénétrant les limites de Piton-Sainte-Rose, encerclant la gendarmerie et stoppant aux portes de l’église “miraculeusement” épargnée. Un phénomène extraordinaire qui ne s’était pas produit hors enclos depuis 1800 et qui réveilla les frayeurs lontan, (les frayeurs d’autrefois) celles de l’époque où le seul nom de la Fournaise suffisait à faire crier de peur les enfants, faisait rebrousser chemin aux colons désireux de s’installer dans la région…

L’anse des cascades.
L’histoire de Piton-Sainte-Rose débute quant à elle, bien avant la coulée de 1977. C’est Pierre Benoît Dumas, alors gouverneur de l’île Bourbon, qui en 1730 étend la colonisation aux terres du sud-est, au delà de Saint-Benoît, autour du Port Carron, nommé également de très jolie façon, Quai de la Rose… A cette époque, l’accès le plus simple et le plus rapide demeurait la mer, la voie terrestre étant extrême, sur toute la distance jonchée d’une végétation primaire quasi infranchissable. L’appellation “Quai de la Rose” marqua les habitants de la région, et lorsqu’en 1789, année révolutionnaire, ils eurent à baptiser leur paroisse, ils choisirent Sainte-Rose. Le quartier de Piton-Sainte-Rose fut quant à lui appelé de cette manière en raison du piton qui le surplombe.
Une première église y fut d’ailleurs bâtie en 1927 à , agrandie en 1935, détruite par un cyclone en 1952, pour enfin être épargnée par les laves en 1977. Un destin tumultueux dont le dernier fait lui valut son nom : Notre Dame des Laves…
Dès ses origines, la région toute entière semble prospère, vivant très bien de la culture du café qu’elle produisait en grandes quantités, ainsi que du maïs, du riz et de girofle. La canne à sucre les supplanta totalement au début du XIXème. Les usines firent leur apparition à Ravine Glissante, l’Anse des Cascades, Rivière de l’Est et Piton-Sainte-Rose. A la production de cannes s’ajoutent aujourd’hui celles de bananes, de vanille, de mandarines, de palmistes et bien sûr de poissons. Le tourisme occupe également une place très importante, la localité accueillant chaque année des milliers de visiteurs venus voir la coulée “mythique” et tous les sites magiques qu’elle recèle : l’Anse des Cascades, l’enclos, Bois Blanc et ses cases enfouies sous la végétation, le Petit Brûlé, la Vierge au Parasol, Bonne Espérance, la Marine…
(source : clicanoo)
Randonnée Anse des cascades – Piton Ste Rose
J’ai effectué cette randonnée en 2001.
Nulle part ailleurs à La Réunion, la rencontre entre les forces de la nature n’est aussi brutale que sur la côte sud-est. Les puissants alizés poussent ici les vagues de l’océan sur le littoral. Depuis la terre, les coulées de lave avancent jusqu’à la mer.
Cette randonnée sur les falaises donne l’occasion de contempler à loisir ces paysages découpés. L’endroit est dangereux pour la baignade, mais parafait pour la pêche.
L’anse des cascades est une aire de loisirs, mais elle abrite aussi un petit port de pêche.
Fiche technique
- Total de l’étape : 10 km.
- Altitude maximum : 49 mètres.
- Altitude minimum : 4 mètres.
- Dénivelé : 45 mètres.
- Durée : environ 3h30.
Itinéraire d’accès
Sur la N2, 2 km environ après Piton Sainte Rose, tourner à gauche vers l’aire de loisirs “Anse des cascades”.
On peut garer le véhicule à l’ombre sous une palmeraie.
Description
Depuis le port, partir à gauche pendant environ 300 m juste sur la bordure de la côte. Franchir un pont en bois, le sentier longe la côte pendant environ 8 km. A la première bifurcation prenez à droite (pierres de lave) en bordure de la côte. Vous quittez bientôt la côte pour emprunter un escalier (marches en bois) à travers les fougères, des fourrés de bambous, et un petit bosquet de sarments de vanille. Après 20 bonnes minutes vous arrivez au bord de la falaise de la Pointe des cascades (prudence). Traverser ensuite une forêt de vacoas, vous pourrez éventuellement croiser la route de quelques crabes terrestres qui nichent là. Le reste du chemin se fait sans difficulté particulière. Après avoir dépassé la Pointe des Bambous, vous rencontrez une bifurcation, prenez à droite toujours du côté de la côte. Arrivés à la Pointe Lacroix vous pouvez contempler la coulée de lave de 1977. Au coucher du soleil, la plage de sable noir (origine éruptive) se pare de reflets dorés dus aux cristaux d’olivine contenus dans les coulées basaltiques du volcan.
Un peu plus loin à gauche, vous pouvez emprunter un chemin qui vous mène à N.D. des Laves. Vous pouvez prendre le temps de visiter les lieux.
Pour le retour 2 options: le bus ou bien vous continuez à pied sur la N2 en direction de l’Anse des cascades. Prenez ensuite le Chemin Lacroix (à votre gauche) qui serpente dans les champs de canne à sucre. Suivant la saison vous pourrez contempler la récolte des cannes…
Suivez scrupuleusement les indications du GPS car il va vous falloir trouver le passage d’une haie dense et d’une petite ravine (aucune possibilité de passer ailleurs), les chemins au milieu des champs changent à chaque saison en fonction du travail des engins agricoles. Une fois la ravine franchie le chemin ondule doucement, toujours au milieu des cannes à sucre (évitez d’en couper un bout pour déguster son jus car à certaines périodes elles sont traitées avec un puissant insecticide) pour finalement contourner Gros Piton (surmonté d’un pylône) et enfin atteindre le parking de l’Anse des Cascades.
Si la buvette est ouverte profitez en pour consommer un rafraîchissement et savourer l’atmosphère du lieu.
Téléchargements
AVERTISSEMENT : en téléchargeant le fichier vous acceptez vous seul les conséquences qui découleraient de son utilisation. Vous êtes juridiquement et techniquement seul responsable de sa mauvaise utilisation. Comme expliqué dans la page Randonnées, vous devez préparer votre parcours et choisir un itinéraire compatible avec les capacités physiques et techniques de vos compagnons ainsi que de vous même.
Le fichier des waypoints de la rando que j’ai faite en 2001 :
Nota : à l’époque le GPS ne me fournissait pas de fichier GPX, seulement des fichiers TCK et WPT…
Route de la randonnée Anse des Cascades :
Nota : Ce fichier est une “route”, par conséquent certaines données sont absentes (ex.: Altitudes, temps, etc…)
Avant de télécharger ces fichiers dans votre GPS, vous pouvez les visualiser sur le site : Visu GPX.