La radionavigation avant le G.P.S.

La radionavigation avant le G.P.S.

Hommes modernes, nous sommes comblés par un tas de gadgets technologiques censés nous faciliter la vie. Le G.P.S. constitue le moyen de radionavigation le plus emblématique de notre époque, à tel point qu’un tas de fausses idées circulent à son propos. Je ne vais pas vous refaire ici mon petit article sur le G.P.S. Pour les curieux, vous pouvez aller sur ces pages.

Hommes modernes, disais-je, nous nous sommes glissés dans les “délices de Capoue” et laissés hypnotiser par le petit écran de notre smartphone qui nous indique d’une flèche indubitable le lieu où nous sommes censés  nous trouver. Mais, heureux mortel, sais tu qu’il y avait une vie avant le G.P.S. ?
Cette série de pages va donc tenter de vous décrire les différentes techniques inventées par les hommes pour déterminer leur position ou/et leur route sur notre planète. Bien entendu l’évolution chronologique des ces techniques va de pair avec les découvertes scientifiques et leurs avancées technologiques.

Pour commencer, une première définition :
“Un système de radionavigation est passif, le mobile déterminant sa position à partir des signaux reçus, sans émetteur à bord.
Un système de radiolocalisation est un système actif avec transmission entre mobile et base (une ou plusieurs stations fixes), permettant le suivi d’un mobile depuis un poste central.” [C.f. : Wikipedia]. Le G.P.S. est donc un moyen de radionavigation car le récepteur est complètement passif.
Dans les pages ci-dessous sont décrits les différents moyens de radionavigation. L’évolution des besoins et des techniques modernes m’obligent a prendre un peu de liberté avec la définition ci-dessus : pour assurer leur fonctions les équipements de bord tels que le D.M.E., le TACAN, le MLS nécessitent l’émission de trames vers leurs stations sol; strictement ce devraient être des moyens de radiolocalisation, la définition ne dit-elle pas “sans émetteur à bord” ? Néanmoins ces équipements servent bien à la navigation aérienne. On voit bien les limites d’une telle définition…
Plus généralement on désigne par moyen de radionavigation tout système destiné à fournir à un mobile sa position ou/et sa route, alors qu’un moyen de radiolocalisation est plutôt destiné à faire l’inverse, c’est à dire déterminer la position d’une radiosource (fixe ou mobile). La frontière entre ces deux définitions est ténue.

L’essor de la radionavigation est apparu dès que l’on a découvert les propriétés des aériens directifs, cadres, antennes avec réflecteurs et directeurs. et leurs interactions avec les ondes radioélectriques aussi bien en émission qu’en réception. C’est dans les années 1920 que l’on voit apparaître les premières applications de radiogoniométrie. A l’époque les communications s’effectuant en grandes ondes et ondes moyennes, c’est dans ces bandes de fréquences que les premiers appareil fonctionnent. Pour certains, ils continuent, à ce jour, de fonctionner dans les mêmes gammes de fréquences.

C’est surtout la seconde guerre mondiale qui pousse les développements de nouveaux moyens, plus efficaces, plus simples, plus rapides. Une fois la paix revenue c’est l’augmentation du trafic aérien et maritime qui continue de motiver les évolutions et inventions. A ce jour, grâce au G.P.S. différentiel, on est capable de localiser un point à quelques centimètres près et cela sur toute la planète.

Chaque moyen de radionavigation a eu sa propre histoire. Elle est détaillée dans les pages ci-dessous, en plus de son principe de fonctionnement.

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